Au programme du jour pas loin d’une quinzaine de kilomètre de marche dans la jungle qui se trouve aux pieds du Mont Kinabalu.
Après une nuit , pendant laquelle le décalage horaire aura fait des siennes (Couchés à 23h, et réveillés frais comme des gardons 3 heures plus tard), Lily nous offre un petit-déjeuner maison aussi bon que son diner de la veille , au grand bonheur de Sonia qui redoutait un petit dej’ plus anglo-saxon…
C’est repus et vitaminés que nous nous retrouvons à l’entrée du parc une fois le permis acheté ( 30 ryms).
Après avoir mis la main sur un plan sommaire mais précis nous décidons de prendre le « trail » le plus long ,qui va nous permettre de rejoindre les portes du parc qui ne s’ouvrent qu’a ceux qui souhaitent gravir les 8 km qui les séparent du sommet du Kinabalu ( faisable en deux jours).
C’est donc le Liwagu trail qui va nous accompagner pendant 5620m de quasi montée au fin fond de la jungle de Bornéo.
Et quand on parle de montées, c’est pas de la vulgaire montée de lopettes , c’est de la racine glissante du rocher moussu , des marches en bois de tortionnaire..des descentes vertigineuses , tout cela sur un très étroit cheminement qui serpente a flanc de collines et duquel il ne vaut mieux pas glisser sous peine de participer à un toboggan qu’on peut supposer fatal…Mais a coté de ça on découvre une nature très présente , une ambiance sonore à nulle autre pareille, une végétation luxuriante et..des bébétes partout. On croisera même un serpent ,Oh ! pas bien gros certes mais dont la présence aura pour effet de déclencher auprès de la seule gente féminine m’accompagnant un joli saut que nos cabris alpins n’auraient pas renier …

Il faut reconnaitre que l’on se sent tout petit au milieu des ses immenses arbres et que le moindre bruit ou bruissement est source d’interrogation. Un poil flippant la première fois.

Si les 4 premiers kilomètres dans une chaleur lourde mais supportable ont été une formalité, les dernier 1,6 auront été redoutables ! La pente redoublant de déclivité j’ai du ménager de nombreuses poses tant la liquéfaction totale de mon corps semblait être ma prochaine mutation.
On y est arrivé en 2h30 soit 1h de moins que l’horaire donné par le parc , trempé de la tête aux pieds.

Comme on en avait pas assez on a repris 120 m de montée , pour le coup encore plus raide ,afin d’admirer via un point de vue les chutes d’eau de Timpohon Gate. Epuisant.
Photos clic clac, ravitaillement en eau et redescente sur la vallée en mixant la route et les autres nombreux trails qui sillonnent l’endroit.
Il est 15 h , nos estomacs commencent à crier famine, on déboule affamé dans un restau niché au milieu des arbres.
A l’instar du peu qu’on a déjà vu, se nourrir en Malaisie correctement ne grèvera pas notre budget. C’est pas chère, excellent et sain !
La fin de journée approchant on se laisse descendre doucement vers le point de rendez-vous où Lily nous attend. Un dernier détour par le jardin aux plantes pas vraiment fleuri en cette saison ( trop tôt), et on se rentre pour une douche attendue avec impatience. Ce soir on va pas se faire prier !

Bilan de la journée , 140 Mo de photos , 10 litres de sueur, 3 litres d’eau bue et zéro piqures de moustique. Ces derniers nous attendent probablement demain sur la Kinabatangan River ou la suite de notre voyage nous emmènera.