La nuit fut courte.
On se retrouve à 8h30 pour petit déjeuner.
Le menu classique c’est des toast, du beurre, de la confiture et des céréale, standard quoi, mais Jérôme se laisse tenter pas le « local »: Oeufs, saucisses, bacon et fayots.

On est rapidement rejoint pas Olivier et Mery, phil, jipi.
À peine la digestion commencée qu’on file faire le « Mad Sunday » avec la renaud rebaptisée « Merdus » pour l’occasion, un surnom bien mérité.
Les 4 places de cette poubelle sont occupées par Jérôme, Sonia, phil, et moi.
Phil embarquera caméra au poing pour tourner des images pour le film souvenir qu’il va faire de cette belle aventure.
On ne comprend pas très bien pourquoi, mais en Angleterre il faut rendre la voiture avec le réservoir vide… ce qui veut dire que quand on prend un voiture de location, ben il est dans le même état.
Notre impératif ce matin, est de le remplir sinon on ne va pas tarder a pousser.
Le hasard fait qu’à la station service, on tombe sur Greg alias « Bounty ».
On va donc découvrir tous ensemble, le tracé du TT: lui sur sa Multistrada flambant neuve et nous dans le cageot.

Il a fixé sa minuscule caméra sur son casque pour donner un effet de « caméra embarquée ».
Sur le trajet, une chose est frappante: c’est l’état bosselé de la route, de vrais petits woops!
L’autre chose qui marque, ce sont les dénivelés positifs et négatifs qui ferait presque passer le Lédenon pour un circuit plat et ennuyeux.

On ose à peine y croire, on roule sur la mythique road du non moins mythique TT… pincez-moi je rêve..!!
On se demande comment peut faire Hervé pour se souvenir des moindres détails, des repaires de freinages, de comment sont les courbes, est-ce qu’elles s’ouvrent ou se referment, tellement c’est complexe.
Vraiment on en prend pleins la vue.

Arrivé à Ramsey (je crois que c est la bas, je ne suis vraiment pas doué pour les noms du tracé), il y a un nombre incalculable de motos et aussi un pub.
Alors petit halte, pour une petite bière brune.

Juste avant cet arrêt, on va croiser Conor Cummins « le local », avec son vélo à la main, se baladant tranquillement.
Il a cassé la veille, alors qu’il était en tête de la course jusqu’à un tour de l’arrivée.

Tout les 5 on est comme des enfants à Noël, c’est-à-dire intenables!
On repart découvrir cette route hallucinante, mais sur le trajet qui mène à la voiture , Jérôme remarque qu’il a oublié son sac à dos avec papier et argent à l’intérieur.
En rebroussant chemin, ca met la puce à l’oreil de phil qui lui aussi a oublier sa ventrale au pub…
Et pourtant nous n’avons bu qu’une seule Guiness!!
Heureusement que nous ne sommes pas dans un pays de voleur, tout va être retrouvé dans l’état.

A l’intérieur d’un car, on va apercevoir John McGuiness, monsieur TT, au micro et faire le tour de l’ile avec un groupe de privilégiés.
Ryan Farqhar, le pilote qui a gagné plus de road race que Joey Dunlop, fera de mêm….waouhhhh la chance…

On reprend la merdus, au fur et a mesure que les kilomètres défilent, nos yeux s’ouvrent de plus en plus grand!
C’est inconcevable de faire des vitesses pareilles sur ce genre de tracé…inimaginable…!!
On se dirige vers les High landsm, la montagne (pendant tout le TT à sens unique).
La particularité du code de la route de l’ile est que dans les villages les routes sont limitées, mais en dehors c’est gazzz en grand!!
Ca, il ne faut pas le dire deux fois a Jérôme.
Il faut faire gaffe aux milliers de motards, tout en roulant a gauche.
Jérôme est pied au plancher, on arrive à la courbe Dunlop, une voiture se traine la c….. hop à l’intérieur de ce virage mythique on le passe. Emporté dans notre élan dans le virage d’après, on fait un exter’ digne du symbole de Lorenzo.

Dans la voiture on est dingue! Un peu plus loin, on s’arrête, Phil a un énorme sourire il dira même :
« Ici, les gens sont tellement sympa que même les flics t’as envie de les aimer! »

Dans les villages, Sonia nous montre deux ou trois petites maison ou la tonte de la pelouse ferait pâlir Tloo!
Phil nous parle de la spécialité local, les chats sans queues et… les lapins plats.
Une heure plus tard, nous voilà sur la ligne d’arrivée. On pose Phil, et la merdus nous refait des siennes, impossible de repartir!
On sort de la poubelle, on la recule à la main, Jérôme force sur la boite a vitesse, ouffff ca passe!
Direction le parking.

Commence maintenant une partie fort agréable: le shopping pour les souvenirs.
Les articles sont tous plus beaux les uns que les autres, ce qui donne envie de tout acheter.
Il y a un petit coté de paléo, avec des roulottes qui font a manger des choses pleines de calorie comme les « Jumbo hotdog », fish and chips, ou encore double burger.

On va en profiter et manger devant la victoire de Pedrosa…n’est-ce pas un beau dimanche????
On va passer l’après midi à jouer aux cartes avec le pilote, jojo, et phil.

Mon partenaire de jeu c’est Phil et on va même battre de deux points Hervé et son mécano.

Vers 16h00, Hervé demande à Jérôme si il peut aller en voiture avec lui voire deux ou trois endroits qui ne le satisfont pas lors des ces passages.
On en profite pour aller faire une deuxième fois le parcours. On va par la même occasion embarqué jojo…

Hervé prend les commandes, il y a dans la vie des instants bénis des dieux…Ce qu’il fait avec la CBR pendant les courses, il va nous le détailler mètre par mètre!
Tel virage se passe sur tel rapport, ici dès que je vois la maison peinte en blanc dans les arbres je freine, ici vous allez voir il y a un «K» qui est peint c’est un endroit très dangereux car le trottoir vient sur la route, ici juste dans la compression on est a fond de 6 alors il faut faire un petit weelhing.

On n’écoute pas…on boit ces paroles!!
Il nous embarque presque comme passager de sa CBR. Il y a des instant qui valent tout l’or du monde, entre les cassures, les trajs et les anecdotes on se régale.

Arrivé à la montagne, il commute son cerveau en mode pilote TT, le motard en hypersportive qui nous suivait se souviendra encore longtemps et nous aussi d’ailleurs!!Se faire déposer par une renaud « merdus » avec 5 occupants à son bord!!

Merci 1000 fois Hervé, pour ce moment d’anthologie.
Dans la voiture il y a une tonne de buée, et je peux vous assurer que même si la voiture est pourrie si il y a une chose qui tient bien se sont les poignée pour s’accrocher!
Les freins aussi, on peut dire qu’ils fonctionnent bien.

On arrive au fameux virage qui pose problème à Hervé, il se gare on sort pour étudier la chose.
C’est un réel casse tête, c’est le genre de courbes ou il faudrait peut-être sacrifier l’entrée pour être bien à la sortie….et encore même pas sur.

On repart! Maintenant, on est courant de la moindre cassure, du moindre guidonnage, de tous les délestements et de tous les nombreux piège que constitue le TT.
Ce n’est pas un mythe depuis plus de 100ans pour rien…

On arrive à « Creg ny baa », une grande ligne droite bien vallonnée avec au bout un virage à droite genre circuit.
Hervé nous dit : »Ici, c’est chouette (oui c’est le mot qu’il a utilisé), il y a plein de monde pour nous voir passer, au dernier tour ils applaudissent…et moi, ici, je passe comme une merde!
En 1 je suis trop court et en 2 trop long. »

Il nous indique encore le petit morceau qui utilise l’ancien tracé. Et voila on arrive devant la palissade en ardoise.
Hervé nous raconte que l’autre jour il a freiner tellement tard, qu’il n’a pas pu s’arrêter.
Peut-être que ca passait, mais bon il valait mieux de tirer tout droit. Il est rentré par la route que nous utilisons pour venir aux padock, la sécu à l’entrée a du faire une drôle de tête en voyant arriver un pilote de la course…
On gare la merdus sur le green de golf qui fai office de parking, Johan me dit tout doucement en parlant du tracé: « J’aime pas ça, mais alors pas du tout! »

Pour ma part même si Hervé est un pilote au dessus du lot que j’admire au plus haut point, même si je sais qu’il a bossé comme un forçat pour apprendre le tracé, (pas comme ce pilote qui est arrivé sur de lui les mains dans les poches, et qui c’est lancé à la fraiche dans l’aventure, il abandonnera seulement après quelques minutes dans le brouillard) même si je sais tout ça je suis d’accord avec jojo!

En passant à pied devant les tentes de marchandising, Hervé va craquer sur un t-shirt d’un pilote qu’il affectionne beaucoup: Guy Martin.
Il va se l’acheter et moi je vais lui offrir celui de Mac-Guinness.
De là, l’odeur de la bouffe vient lui chatouiller les narines.
Il va foncer manger un bacon rolls, il n y a pas photo il faut être local pour ingurgiter ca.
Un truc tout con va bien nous faire marré , un gars pose ces frittes sur la table histoire d’aller prendre du ketchup pour mettre dans son hamburger, et à peine a-t-il le dos tourné que 4 mouettes énormes se jettent sur sa barquette de frittes et en mange les deux tiers!!
La tête qu’il fera en se retournant était plus que comique.

On est à nouveau à la tente, on reprend un partie de carte, mais a peine ai-je eu le temps de les liguer que Sonia et Jérôme qui reviennent du coin presse d’où ils sont aller donné les news au reste de la clique qui est resté à Genève qu’il faut partir pour aller souper.
On est déjà à la fin d’une journée qui est passée aussi vite que la conduite de Hervé.
En ville tout les restaurant sont blindés de monde, on cherche en vain un endroit qui pourrait accueillir 11 personnes, c’est mission impossible pour tout le monde…SAUF pour Hubert et Joe Genoud!!
Ils vont discuter directement en cuisine, en italien, avec le cuistot et voilà, le tour est joué! Ils sont décidément trop fort ces deux là…